«L’esprit de tueur» réclamé il y a quelques semaines par Erik Gerets habite aujourd’hui les joueurs olympiens. La victoire à Grenoble en est une illustration cristalline. S’il n’a pas été outrageusement dominateur dans l’Isère, l’OM a rentabilisé à fond ses opportunités. En menant très tôt par Ben Arfa, il n’a cette fois pas subi un retour rageur de la part de ses opposants. Il a courbé l’échine, Mandanda a brillé et Koné est venu planter un coup de poignard calmant les ardeurs grenobloises suivi, plus tard, du coup de grâce de Cheyrou. Et l’OM de signer sa troisième victoire consécutive et de mettre un terme à une semaine chargée mais finalement très prolifique avec trois succès.
Il s’agit là du troisième succès de la saison à l’extérieur en L1 là où les Olympiens sont invaincus depuis janvier dernier à Rennes.
Le jeu
Erik Gerets alignait la même équipe que face au PSV, un 4-4-2 en losange. Les entrées de Zenden, Samassa et Valbuena changeait le jeu de l'équipe en deuxième période. Avec l’équipe qui avait battu le PSV quelques jours plus tôt («l’équipe type du moment» selon le coach), la différence était ainsi faite très vite grâce à un débordement de Niang, ponctué d’un tir a priori manqué du Sénégalais que Ben Arfa transformait en but de près (4e 0-1). Et, en voyant la tête d’Akrour (16e), le tir de Romao (19e) et, pis, le poteau trouvé par le tir de Feghouli (25e), le sale souvenir des égalisations rapides des adversaires olympiens refaisait jour. Pas cette fois, pas en ce moment. Au contraire, Koné rentabilisait l’erreur d’appréciation de Flachez sur un centre venu de la droite pour battre Wimbée d’une reprise acrobatique à bout portant (0-2, 32e).
Souvent tancés par des Grenoblois accrocheurs, les Olympiens répondaient par un ratio buts/occasions d’un réalisme froid. Et Mandanda prouvait encore sa forme actuelle en déviant un tir à bout portant de Romao (45e+1). Dans la foulée, le penalty réclamé par le GF38 n’existait pas.